Santé et environnement,  Sécurité et prévention

Publié le mercredi 29 juin 2022

En cette période, les tiques sont particulièrement nombreuses et actives en milieux naturels, notamment en forêt comme au Stangala et à Stang Luzigou où des signalements sont régulièrement faits. Certaines piqûres peuvent transmettre la maladie de Lyme. Afin de prévenir ces risques, quelques gestes sont essentiels.

Conseils et bonnes pratiques

Forêts, prairies, pelouses et jardins constituent le terrain de jeu favori pour les tiques. Ce parasite de petite taille, visible à l’œil nu, vit au ras du sol et sur la végétation basse dans l’attente d’un hôte de passage : hommes ou animaux (chevreuils, daims, écureuils, oiseaux, chiens, chevaux, etc.).

Cou, aisselles, pli des genoux, cuir chevelu sont autant de zones du corps où les tiques aiment s’accrocher. Les piqûres de tiques peuvent donner des maladies dont la principale en France est la maladie de Lyme. Toutes ne sont pas porteuses de la maladie mais il convient d’être très vigilant.

Aujourd’hui, la prévention reste le remède le plus efficace. L’ONF sensibilise les usagers pour limiter les risques de morsure lors de sorties nature.

Quels sont les gestes préventifs ? Comment profiter des forêts et des espaces naturels tout en se protégeant ? Avant de partir vous ressourcer, voici un petit memento des bonnes pratiques pour se protéger des tiques.

  • Porter des vêtements couvrants clairs, des chaussures fermées et, pour les balades en forêt, un chapeau. L’astuce consiste aussi à enfiler le bas du pantalon dans les chaussettes évitant de laisser la peau à découvert. En forêt, mieux vaut rester sur les chemins et éviter les espaces broussailleux.
  • Une fois rentré à la maison, un examen minutieux du corps s’impose pour repérer et retirer le plus tôt possible la tique. Les risques d’infection sont réduits si elle se trouve retirée rapidement.
  • En cas de présence d’une tique accrochée à la peau. L’extraire au plus vite à l’aide d’un tire-tique, vendu en pharmacie ou, à défaut, d’une pince à épiler puis désinfecter la zone piquée. Il ne faut pas la retirer à la main, ni appliquer de l’alcool ou de l’éther dessus.
  • Surveiller plusieurs jours après la morsure. Si une forte rougeur s’étend sur le corps et/ou des symptômes grippaux se manifestent (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, courbatures) consulter un médecin.
Les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé. - ©Santé publique France

Les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé. – ©Santé publique France

Les symptômes de la maladie de Lyme

Il arrive que la maladie de Lyme ne provoque pas de symptôme, ou que ces symptômes ne soient pas suffisamment significatifs pour repérer l’infection. Cependant, dans la plupart des cas, la maladie se décline en trois phases successives :

  • Dans les six semaines suivant l’infection, un érythème migrant va apparaître chez 85 % de personnes atteintes. Il s’agit d’une plaque rouge et ronde s’étendant en cercle à partir de la piqûre. Si vous la décelez, il est temps d’aller consulter votre médecin.
  • Si la maladie n’a pas encore été diagnostiquée à ce stade, d’autres symptômes peuvent apparaitre dans les semaines et mois qui suivent l’infection, tels que d’autres érythèmes migrants, des douleurs articulaires ou encore une paralysie partielle des membres.
  • Enfin, si la maladie n’est toujours pas décelée, ou mal soignée, des atteintes diverses de type articulaire, neurologique, cardiaque, cutané ou musculaire, peuvent apparaitre des mois, voire des années après l’infection. Décelée précocement, la maladie de Lyme peut être soignée efficacement avec un traitement antibiotique. A noter également que la maladie de Lyme n’est pas contagieuse.
Le saviez-vous ?
La maladie de Lyme, ou borréliose de Lyme, se transmet par piqûre. Pour qu’une tique devienne porteuse de la maladie, il faut qu’elle ait elle-même mordu un animal infecté par la « borrelia burgdorferi ». Prudence donc, mais pas de panique : seules 10 à 20% des tiques sont infectées.
Plan national de lutte contre la maladie de Lyme
Le 29 septembre 2016, Marisol Touraine, à l’époque ministre des Affaires sociales et de la Santé, a lancé le Plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmises par les tiques. Ce plan est le fruit d’échanges entre les associations de patients, les professionnels et les autorités sanitaires. Il vise à renforcer la surveillance et la prévention autour des maladies transmissibles par les tiques, à améliorer le diagnostic et la prise en charge des patients, à développer les connaissances et mobiliser la recherche. L’ONF a participé à l’élaboration de ce plan et contribue à sa mise en œuvre, pour les actions relevant de sa compétence, et en complémentarité des actions de prévention menées habituellement à destination de ses personnels.
Découvrez le plan national ici.

Signalez une piqûre, participez à la prévention

Afin de délivrer une information de prévention sanitaire sur les piqûres de tiques, leurs conséquences et les moyens de s’en protéger, et de recueillir des données d’exposition, le ministère des Solidarités et de la Santé, L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et leurs partenaires, ont lancé l’application « signalement Tique ». En cas de piqure de tique, pensez à signaler ! Il existe aussi le site Citique, un programme de recherche participative où les citoyens peuvent aider la recherche sur les tiques et les maladies qu’elles transmettent.

Pour en savoir plus : www.onf.fr
Les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé : https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/maladie-de-lyme
Toutes les informations sur la maladie de Lyme : www.francelyme.fr

Partager cette page sur :